Le syndrome de l'imposteur

Aujourd'hui on va parler d'un sujet qui je le sais d'avance va parler à grand nombre d'entre vous... 
 

Et qui va bien faire rire mes anciennes collègues également tellement je suis la digne représentante de cette catégorie de personnes : celles qui souffrent du syndrome de l'imposteur ! 

Qu'est ce que le syndrome de l'imposteur ? 


Pour commencer, voici la définition de Wikipedia du syndrome de l'imposteur :
"Les personnes atteintes du syndrome de l'imposteur [...] expriment une forme de doute maladif qui consiste essentiellement à nier la propriété de tout accomplissement personnel. Ces personnes rejettent donc plus ou moins systématiquement le mérite lié à leur travail et attribuent le succès de leurs entreprises à des éléments qui leur sont extérieurs (la chance, un travail acharné, leurs relations, des circonstances particulières)".


Autant vous dire que toute les personnes qui me connaissent savent à quel point cela me caractérise, ce que j'ai très longtemps pris pour une forme de timidité est en fait un peu plus profond que cela.
Le syndrome de l’imposteur, c’est cette petite voix qui te dit que non seulement tu n’es pas assez bien, mais que tu es une menteuse qui cache à tout le monde à quel point tu es nulle, celle qui te dis que tout ce que tu fais c'est normal/ banal, pas tellement original et que les autres sont capable d'en faire autant (et en mieux bien entendu).




Comment on vit avec ?


Pour ma part, je vie avec depuis aussi longtemps que remontent mes souvenirs. L'impression de ne pas être assez chouette pour mes copines, pas assez intelligente pour comprendre à l'école et avoir des bonnes notes, pas assez intéressante pour les garçons et pas assez douée pour faire des études.
J'ai passé les étapes une à une, et malgré cela ce sentiment a persisté et s'est même renforcé.
Si j'ai eu une bourse de mérite c'est le hasard (et non les millions d'heures passées à préparer mon mémoire ^^), si j'ai trouvé du travail c'est parce que c'était une petite entreprise et ils n'étaient pas tellement regardants et si je m'en sort en couture c'est parce que tout le monde est capable de le faire.


 On s'habitue à vivre avec ce sentiment étrange qui nous oblige à sur-compenser au quotidien et en faire 1000 fois plus que les autres quitte à passer pour hyperactive alors qu'on a juste l'impression de ne pas en faire assez d'être faignante.
C'est lui aussi qui m'a paralysée à chaque fois que j'ai tenté de changer de job à chaque fois que j'en avais besoin, et qui, je pense, nous a amené à ne pas hésiter à déménager assez régulièrement (fuir pour recommencer ailleurs)


Ce cercle infernal de la dévalorisation s'est pour ma part un peu amélioré avec l'arrivée de mes enfants. La naissance de Lily m'a donné une force exceptionnelle et j'ai enfin commencé à croire en moi. Devenir maman a été pour moi totalement libératoire, ce que je faisais je ne le faisais plus seulement pour moi, mais surtout pour elle !!

 Et après ?


Depuis que j'ai gouté à la confiance en soi, j'oscille entre des périodes où je ne doute de rien et celles où je me sent incapable d'arriver à la cheville de la moindre personne que je croise.
La recherche d'emploi est extrêmement compliquée car même si je ne doute pas une seconde de mes capacités à relever des défis, je doute toujours de ne pas réussir à me "vendre" correctement. J'ai débuté avec une période d'euphorie intense (je vais enfin pouvoir changer d'environnement professionnel !!!) à des périodes où je ne comprends juste rien à ce qu'on me demande.


Je commence à accepter la bienveillance de mon entourage qui au détour de petite phrases sait toujours me faire comprendre que j'ai des qualités et que j'ai la possibilité de les exploiter encore mieux.
J'en ai déjà parlé sur les réseaux sociaux, je suis dans un projet d'entreprenariat qui me permettra de faire les choses à ma façon, à mon rythme et selon mes choix (et sans langage ultra hype auquel je ne comprend rien et qui me faite retomber dans mes penchants les plus compliqués). Je préfère passer mon énergie dans un projet dans lequel je crois à 1000% et pour lequel je sent un beau potentiel....


Et vous, vous connaissiez le syndrome de l'imposteur ? Vous le vivez au quotidien ? Ou vous avez réussi à passer outre ??? Merci pour vos conseils <3




1 commentaire

Unknown a dit…

Oh que cet article me parle...Syndrome que moi aussi j'ai mis des années à mettre un nom, tout comme toi. Tu as su mettre sur papier tous mes sentiments et je t'en remercie.
Je n'ai pas de conseil à te donner sauf un : accepter les compliments ;-)

Bonne journée
Marina